Apprentissage Une solution pour l’avenir de l’agriculture ?
À l’occasion de la troisième édition de la Quinzaine de la transmission reprise, les chambres d’agriculture organisaient une table ronde le 28 novembre 2018 sur le thème de l’apprentissage.
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« L’apprentissage est un élément clé pour l’avenir de l’agriculture, car il permet une vraie immersion dans la profession. » Raymond Vial, président de la chambre d’agriculture de la Loire est formel : d’ici 10 ans, une exploitation sur deux sera reprise par des personnes qui ne sont pas issues du monde agricole. La réalité et la pratique du métier doivent donc leur être accessibles.
Vieillissement de la population agricole
20 000 exploitants cessent leur activité chaque année. En parallèle, entre 11 000 et 14 000 personnes s’installent. Le vieillissement de la population agricole est une réalité. L’apprentissage pourrait être un des leviers du renouvellement des générations, à condition que son cadre juridique et réglementaire évolue. Le constat est unanime : la législation actuelle est un réel frein pour l’embauche d’un apprenti, notamment lorsqu’il est mineur.
« Une réforme qui va libéraliser l’apprentissage »
Danielle Even, présidente de la chambre d’Agriculture des Côtes-d’Armor est optimiste. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 permet, selon elle, « une refonte totale du dispositif et une libéralisation de l’apprentissage ». La nouvelle réglementation devrait être « plus souple », son entrée en vigueur se fera progressivement au cours de l’année 2019.
Si la nouvelle législation peut permettre à des exploitants d’embaucher plus facilement des apprentis, elle ne répond pas à une autre problématique : le manque d’attractivité de la profession. Cet enjeu est sérieusement pris en considération par les chambres d’agriculture. Danielle Even, souhaite que l’on « rêve d’agriculture ».
Bertille Quantinet
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